Un événement exceptionnel s'est déroulé à la Société de Gestion du Terminal à Conteneurs de Doraleh (SGTD), où le port a franchi un cap historique. Avec des équipements de dernière génération et un personnel hautement qualifié, le terminal a atteint un volume record de 1 million d'EVP (Équivalent Vingt Pieds) entre janvier et octobre 2024, un niveau jamais atteint dans l’histoire portuaire de la République de Djibouti. Ce succès résulte des investissements significatifs réalisés par la SGTD ces dernières années, incluant des extensions et l'acquisition d'équipements modernes, ainsi que de l'engagement et du travail acharné de ses employés. Forte de ce record atteint en seulement dix mois, la SGTD prévoit de clôturer l’année avec un nouveau palier de 1,25 million d'EVP. La cérémonie de célébration, marquée par des festivités hautes en couleurs, a été présidée par M. Aboubaker Omar Hadi, président des Autorités des Ports et des Zones Franches de Djibouti, accompagné du directeur général de la SGTD, M. Abdillahi Adaweh Sigad, et de plusieurs hauts cadres de la société.

Dans une récente interview accordée à la chaîne turque TRT, le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, Mahmoud Ali Youssouf, a partagé ses réflexions sur le partenariat croissant entre l'Afrique et la Turquie, au lendemain de la réunion des ministres des Affaires étrangères du partenariat Afrique-Turquie. Le chef de la diplomatie Djiboutienne a souligné que les relations entre l’Afrique et la Turquie reposent sur des siècles d’échanges culturels et historiques. Ce partenariat, qui a débuté en 2008, a connu une série d’événements marquants, dont des sommets et des réunions ministérielles, témoignant de sa profondeur et de son dynamisme. Lors de la réunion récente, les intervenants ont insisté sur l’importance de transformer les engagements en actions concrètes. Le ministre a évoqué le rôle de la Turquie comme partenaire de confiance en matière de paix et de sécurité en Afrique. La Turquie, par ses initiatives, est perçue comme un acteur clé dans la mise en œuvre de la stratégie "Silencing the Guns" de l'Union africaine, qui vise à instaurer un climat de paix sur le continent d'ici 2030. Il a également mentionné l’importance de mécanismes comme la Force de réserve africaine, tout en reconnaissant les défis en matière de financement et de volonté politique des États membres. Concernant l'agenda 2063 de l'Union Africaine, le ministre a exprimé des préoccupations sur l'exécution des décisions. Il a appelé à une amélioration des performances des institutions africaines pour atteindre les objectifs de développement durable et de prospérité pour les jeunes. L’accession de l’Union Africaine au G20 en tant que membre permanent représente une opportunité pour une meilleure représentation de l'Afrique dans les instances internationales. Mahmoud Ali Youssouf a insisté sur la nécessité pour l'Afrique de jouer un rôle actif dans les décisions mondiales, afin de ne pas être constamment en position de demandeur. La question de la migration a également été abordée. Il a plaidé pour créer des conditions favorables au développement sur le continent afin de limiter les mouvements migratoires chaotiques. Il a exprimé le souhait d’un partenariat renforcé entre l'Afrique et la Turquie pour gérer la migration de manière ordonnée et constructive. À l'approche du Forum de Diplomatie d'Antalya, il est clair que les relations entre l'Afrique et la Turquie continuent de se renforcer. Ce partenariat, fondé sur la confiance et des objectifs communs, pourrait redéfinir le paysage géopolitique de la région. Les prochaines étapes seront cruciales pour transformer les promesses en résultats tangibles et assurer un avenir prospère pour les citoyens africains.