À la rencontre de Pooven Murden, maître du violon karnatique
Dès les premières notes, un frisson parcourt l’auditoire. La mélodie emblématique de Kaya, « Rass Kouyon », renaît sous l’archet de Pooven Murden, dans une interprétation à la fois purement acoustique et sublimée par les nuances riches et complexes du style karnatique. Dans un monde où beaucoup suivent les sentiers battus, Pooven a emprunté un chemin singulier : celui de redonner vie au violon, un instrument d’apparence modeste mais aux possibilités infinies. Son violon, collé à son cou comme une extension de lui-même, est bien plus qu’un outil : il est sa vocation. « J’ai appris le violon karnatique en Inde durant cinq ans », raconte-t-il. Aujourd’hui, marié et père d’un enfant, il revient sur ce voyage commencé à l’âge de 13 ans. « Tout a démarré avec un professeur venu du sud de l’Inde. Il proposait des cours, et je me suis inscrit. Dès les premières leçons, j’ai su que ce serait ma voie. Le violon serait ma carrière », confie-t-il. ???? Vidéo : Rajenee Panchoo