Agression : une jeune femme raconte l'horreur, son ex-petit ami arrêté

Stecy, 25 ans, résidant à Cité Briquetterie, Sainte-Croix, a signalé à la police une agression violente perpétrée par son ex-petit ami, Lorenzo, 24 ans, de Cité Mère-Theresa, Triolet. L’incident s’est produit le vendredi 28 juin 2024. Selon Stecy, Lorenzo l’a appelée, affirmant vouloir parler et l'invitant à dîner. "Li dire moi pu mo pas fer vilain, plutôt to vine avec moi nous ena pou koze. Mo kone so caractère et mo accepte," a-t-elle dit. À 19h30, Lorenzo est arrivé en voiture. Il a forcé Stecy à monter et a verrouillé les portes. Il l'a ensuite violemment frappée au visage, aux mains et au dos, avant de conduire jusqu'au cimetière de Riche-Terre, où il l'a attaquée avec un cutter. Stecy a tenté de se protéger, mais a été mordue aux mains. Stecy explique qu’elle a rencontré Lorenzo sur Facebook il y a plus d’un an. Ils sortaient ensemble, mais elle a mis fin à la relation en raison de son caractère violent. "Li tape moi dans mo les yeux li blesse moi. Li ene dimoune possesif et jaloux. Mo dire li nous arrete la même," raconte-t-elle. Le 28 juin, sans téléphone pour appeler à l'aide, Stecy dit avoir été battue et torturée pendant trois heures. "Mo ti peu saigne et li bien bat moi et li amene moi kote li a Triolet. Li dire zordi to pas pou sorte vivant. Mo pu touille toi et touille moi," relate-t-elle. Finalement, dit-elle, Lorenzo s'est calmé et lui a permis d'appeler ses parents sous menace. "Li dire moi mo accepte alle kite toi kote toi seulment dire to parent nous fer ene accident de voiture lers la to blesse. Mo fine accepte et li depose moi kote moi." Ses parents l'ont accompagnée au poste de police pour déposer une plainte. Stecy a été soignée à l'hôpital SSRN, recevant une Form 58. Les ecchymoses sur son corps témoignent de la violence subie. La police d’Abercrombie a arrêté Lorenzo le mercredi 3 juillet. Il a été libéré sous caution de Rs 5000 et reconnaissance de dette de Rs 25000. Il doit se présenter au poste de police de Triolet chaque samedi. Stecy estime que la loi est trop clémente. "Mo pas croire ena la justice pou femme dans sa pays la. So place bizin dans prison et faudre kan li fini touille moi ki la loi pou agir ? Kouma ene dimoune ki fine martyse moi koume sa li meme pas alle dans fermer. Kote la loi pou femme dans sa pays la ?," s'interroge-t-elle. Reshad Toorab