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Angèle Laval : la chute du corbeau de France - Femmes coupables (3/5)

22/08/24
RTBF
Dans Europe / Belgique

Retrouvez l'intégralité du podcast "Femmes coupables" sur RTBF Auvio : https://link.rtbf.be/femmescoupablesauvio Femme coupable S02E03 : Angèle Laval, le corbeau est une femme En 1943, au beau milieu de la Seconde Guerre Mondiale, sort sur les écrans le film Le Corbeau, d’Henri-Georges Clouzot. Le réalisateur français y raconte l’histoire d’une petite ville de province qui se retrouve soudainement noyée sous une vague de lettres diffamatoires, signées par un mystérieux Corbeau. Si dans son film, le Corbeau est un homme, c’est en réalité une femme qui a inspiré son scénario à Clouzot. Cette femme c’est Angèle Laval, la vieille fille à la bonne réputation, qui, à partir de l’année 1917, a tyrannisé la ville de Tulle, dans le centre de la France, en l’inondant de lettres anonymes. Angèle Laval, la femme invisible, effacée derrière un personnage qui lui donne du pouvoir, de l’autorité : l’œil de tigre. L’œil de tigre c’est une façon pour Angèle de prendre de la place dans l’espace public, c’est une façon de sortir de son statut de femme. C’est aussi une façon de faire du mal. Et ses lettres vont tuer. Deux fois. La première victime est un homme, Gibert, qui a été désigné dans une lettre comme étant le Corbeau, comme étant… l’œil de tigre. Le suicide de Gibert, le soir de Noël 1921, a vraiment l’effet d’un électrochoc. D’autant plus que l’homme, connu pour sa douceur, sa gentillesse, était unanimement aimé dans sa ville. Sa mort va marquer un changement de perspective pour la population locale et la justice. La mort de la première victime de l’œil de tigre a aussi pour effet de mettre la communauté dans son ensemble face à ses responsabilités. Car si les lettres émanent d’une seule personne, d’un individu, les informations contenues dans les courriers sont diffusées grâce au reste de la population. D’ailleurs à l’époque, à Tulle, on disait de quelqu’un mentionné dans une lettre qu’il s’était fait "attraper", comme dans un jeu. On pourrait croire que ce n’est qu’un détail de forme de style. Ça ne l’est pas. Non seulement parce que cela va augmenter la caisse de résonance des ragots, des rumeurs, mais aussi et surtout, parce que ce dispositif va rendre tous les habitants complices de l’œil de tigre. Si c’est Angèle qui initie cette dynamique malsaine, tout le monde est responsable de la diffusion des informations. Du mal qui est fait, qui en ressort. C’est pour ça que le décès du greffier Gibert, va bouleverser la communauté. Non seulement un homme est mort, mais d’une certaine façon, il est mort "par leur faute à tous". Et c’est cette culpabilité de masse, qui va faire exiger un châtiment exemplaire. Trouver le coupable pour alléger la conscience collective. Au début de l’année 1922, après la mort de Gibert, les soupçons des enquêteurs se tournent donc vers Angèle Laval. Or L’œil de tigre ne s’est pas calmé après cette première victime. Au contraire, le double de papier de la jeune femme est déchaîné. Le lundi 16 janvier 1922 Angèle Laval, accompagnée de sa mère et de sa tante, se présente au tribunal. Des journalistes, informés du déroulé de l’expertise, se pressent déjà aux portes du palais. La jeune femme entre dans le tribunal. Le greffier l’accueille et l’installe à une table, face à une feuille blanche et un encrier. Le Docteur Locard est à ses côtés. Il l’observe. Fait silence, et commence la dictée. Elle reprend l’une des lettres de l’œil de tigre… Les conclusions du rapport fuitent dans la presse… Le couperet tombe, l’œil de tigre s’appelle Angèle Laval. L’œil de tigre perd sa toute-puissance, Angèle Laval est méconnaissable. Mais le rapport tout juste sorti, un nouveau drame s’apprête à secouer la ville… La mère, Madame Laval est retrouvée morte. Tout semble indiquer un suicide. Mais qu’en est-il réellement ? 0:00 Angèle Laval : la chute du corbeau de France - Femmes coupables (3/5) ———————————- De Véronique Courjault, accusée d’infanticide, à Anna Göldi, la dernière sorcière, en passant par le procès de la djihadiste Inès Madani, celui d’Irma Grese, la tortionnaire nazie, ou encore de Monique Olivier, l’ex-femme de Fourniret… Qui a dit que le crime était une affaire d’hommes ? Juliette Prouteau vous raconte les procès de huit femmes criminelles. Retrouvez tous les épisodes de la série "Femmes coupables" sur RTBF Auvio : https://link.rtbf.be/3O16k9A ou sur notre site https://www.rtbf.be/ ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ???? Retrouvez La Première Sur Auvio ► https://auvio.rtbf.be/chaine/la-premiere-6 Sur le site RTBF ► https://www.rtbf.be/lapremiere Sur Facebook ► https://www.facebook.com/LaPremiereRTBF ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- © RTBF #angelelaval #corbeau #france #podcast #histoire #lapremiere #lapremierertbf #rtbf 3215104

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