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Banshees : des messagers de la mort en Irlande ? - L'Heure H

22/10/24
RTBF
Dans Europe / Belgique

Retrouvez l'intégralité du podcast "L'Heure H" sur RTBF Auvio : https://bit.ly/heureh En 1676, Ann Fanshawe, une autrice de 56 ans issue de la bonne société britannique rend visite à des membres de sa famille éloignée, dans les confins de l’Irlande, dans l’arrière-pays de Dublin. Elle est hébergée dans un immense cottage. En journée, cet endroit magique, bordé de forêts et de cours d’eau, est l’incarnation parfaite d’un certain type de paradis terrestre. Mais la nuit, c’est une autre affaire… L’obscurité galopante place la maison dans une torpeur inhabituelle et inquiétante, une atmosphère… délétère qu'elle a constaté à son arrivée la veille. Et lorsqu’elle a partagé cette impression avec la maîtresse des lieux, l'hôte a paru embarrassée. Comme si elle était au courant de quelque chose, mais qu’elle refusait catégoriquement de lui en parler. Ann se couche en espérant tomber rapidement dans les bras de Morphée. Mais le sommeil, capricieux, se refuse à venir la chercher. Somnolence et songes sont au rendez-vous. Si Morphée n’est pas venu ce soir, c’est pour une bonne raison. Il est retenu prisonnier… d’un esprit malin qui ne tarde pas à entrer en action. En dehors de la maison, la nature se crispe, se tend, se tord. Les branches nues craquent. Les animaux, terrorisés, se planquent dans les terriers et les troncs. Ils font place… à la terrible masse noire, difforme, qui s’avance. Et vient se poster directement sous la fenêtre d'Ann. Cette dernière ressent comme une présence, qui la pousse à tirer le voile du lit pour regarder vers l’extérieur. Une voix, d’abord mielleuse, puis tendre et enfin autoritaire, dans un souffle, s’adresse à elle. Ann est persuadée d’une chose : cette personne, ou cette chose, vient d’ouvrir la fenêtre de sa chambre. Ce qui explique, alors, cette sensation terrible de courant d’air. Elle affronte alors la menace. À la lueur de la Lune, le visage d'une jeune femme rousse se dessine dans l’embrasure de la fenêtre. Son teint est si pâle qu’il en est presque translucide et surtout, elle paraît être plus morte que vivante. La jeune femme de la fenêtre, épouvantable et terrifiante à la fois, porte une robe de bure grossièrement taillée et trouée en plusieurs endroits. Autour d’elle, un voile de fumée. En un instant, le visage de la malheureuse se transforme. Il se crispe, se tord, ses yeux sont exorbités. D’une voie puissante et torturée la jeune femme de la fenêtre prononce par 3 fois les mêmes paroles : "À CHEVAL, À CHEVAL, À CHEVAL !" Cette apparition qu'a observée Ann en 1676 était celle d'une Banshee. Elles rodent autour des endroits où un malheur est arrivé. Le propriétaire de cette maison, un des grands-oncles de leur hôte, fut accusé d’avoir tué une jeune femme et son enfant, avant de jeter les corps dans la rivière qui s’écoule un peu plus bas. Des esprits qui se manifestent dans les maisons auxquelles elles sont rattachées, précisément lorsque quelqu’un est en train de mourir. Chaque nuit d’agonie, elles entrent en contact avec les humains jusqu’au moment du grand départ. En l'occurrence, cette nuit-là, un cousin de leur hôte s'est éteint après plusieurs jours de souffrance dans son lit. Une Banshee serait un être métamorphe : à chaque victime son apparition différente. Fantomatiques, esprits annonciateurs des pires malheurs, elles ne se présentent que de nuit, sous une cape qui dissimule leur visage et leurs expressions. Elles auraient parfois le pouvoir de lévitation. Mais surtout, et c’est immuable, elles pleurent et lancent des lamentations aux cris stridents, qui attirent l’attention sur elles. En Irlande, ce monstre annonciateur de malheurs est très présent dans le folklore local. Mais son apparence est si changeante qu’il paraît impossible de pouvoir en tracer un portrait-robot efficace. Pour autant, la Banshee ne sévit pas qu’en Irlande. Bien au contraire. Des mythologies bien plus anciennes, aussi, en font état. En tous les cas, dans les récits qui nous sont parvenus, ces messagères de la mort semblent si réelles qu’elles interrogent sur la frontière entre la réalité et l’imaginaire. Est-ce bien rationnel de croire en leur existence ? Comment expliquer, dans le cas contraire, la puissance des cris entendus ? 0:00 Banshees : des messagers de la mort en Irlande ? - L'Heure H ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ???? Retrouvez La Première Sur Auvio ► https://auvio.rtbf.be/chaine/la-premiere-6 Sur le site RTBF ► https://www.rtbf.be/lapremiere Sur Facebook ► https://www.facebook.com/LaPremiereRTBF ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- © RTBF #banshees #banshee #origins #histoire #podcast #belgium #lapremierertbf #rtbf 3175505

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