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«Est-ce qu’une journée suffit pour rappeler toutes les formes d’injustice que subissent les femmes?»

10/03/25
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Lors d’une cérémonie au MGI pour célébrer la Journée internationale des femmes, dimanche, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a insisté sur l’importance de dépasser les « plafonds de verre » et d’assurer une représentation équitable des femmes aux postes clés. « Est-ce qu’une journée suffit pour rappeler toutes les formes de violence et d’injustice que subissent les femmes ? » a-t-il demandé, tout en soulignant que, dans de nombreux pays, les droits des femmes sont bafoués et qu’il existe même des reculs importants dans cette lutte. Il a également insisté sur l’importance d’un objectif clair pour cette année : permettre à davantage de femmes d’occuper des postes clés dans la société. « Nous augmentons les nominations féminines à des postes clés. Il ne faut pas de plafond de verre », a-t-il précisé. Il a souligné que des femmes occupent déjà des fonctions importantes, telles que ministres, Junior Ministers et Speaker, et que la parité est respectée au sein des comités. UN APPEL À UNE POLITIQUE INCLUSIVE « Le gouvernement fera tout ce qu’il faut pour construire une société plus juste, équitable et progressiste », a-t-il déclaré, revenant sur le thème de cette année, qui met en avant les droits des femmes, l’égalité et l’autonomisation. Le Premier ministre s’est exprimé sur le faible nombre de femmes s’engageant dans la politique. « Plus de 50 % de la population est composée de femmes. Avoir moins de femmes dans les positions de pouvoir équivaut à perdre une grande partie du potentiel du pays », a-t-il fait ressortir. Il a également évoqué un autre défi majeur : la lutte contre la drogue, qu’il décrit comme un fléau de plus en plus dévastateur. Selon lui, la drogue pénètre tous les foyers, détruit des vies et provoque des ravages dans la société. « Avant les élections, j’ai rencontré un monsieur qui m’a demandé de poser pour une photo. Il m’a dit qu’il n’avait pas voté pour moi la dernière fois, mais qu’il allait le faire cette fois-ci. Son fils a sombré dans ce fléau. L’ancien régime a largement toléré cela et la drogue fait des ravages », s’est indigné le chef du gouvernement. Il a ajouté que Paul Bérenger et lui prennent cette situation très au sérieux. « Nous sommes déterminés à stopper les dégâts causés par la drogue. Nous ne pourrons pas en finir avec ce fléau en un jour, mais nous prenons ce problème très au sérieux », a-t-il souligné. Il a notamment mentionné la réorganisation de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) et la création d’une nouvelle agence sous l’égide du bureau du Premier ministre pour combattre ce fléau. RENFORCEMENT DE LA LÉGISLATION Navin Ramgoolam a également évoqué un durcissement de la loi pour lutter contre la conduite sous l’influence de la drogue, y compris par la saisie de véhicules. « Il faut des lois pour que les gens réalisent. Ce n’est pas seulement la répression, il faut aussi du traitement. Des jeunes essaient de nouvelles choses. D’autres se laissent influencer. Il faut leur expliquer les dangers de la drogue, qui est une spirale infernale difficile à quitter », a-t-il averti. Enfin, le Premier ministre a abordé le dossier de la méthadone, un traitement interrompu par le précédent gouvernement qui avait finalement dû revoir sa copie. Il a affirmé que le combat contre la drogue serait intensifié, en concluant avec fermeté : « Nous venons juste de commencer, mais vous pouvez déjà voir des résultats. Nous serons intransigeants envers les barons de la drogue. ‘Ou pa pou trouv bann Franklin tou sa ! » Adila Mohit-Saroar

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