Fahmi pour la participation aux elections 2025 « l’opposition peut avoir la majorité à l’assemblée »
Fahmi Said Ibrahim se prononce pour une participation de l’Opposition aux législatives. Alors que le Chef de l’Etat a convoqué le corps électoral pour les législatives et communales, l’opposant Fahmi Said Ibrahim s’est prononcé en faveur d’une participation à ces échéances électorales, lors d’un entretien avec nos confrères de FCBK. Il a précisé qu’il s’exprimait en son nom propre et non celui de son parti Juwa. Pour lui, qui a été élu à deux reprises député d’Itsandra, il serait opportun de déplacer le débat politique à l’Assemblée nationale, plutôt que de rester sur les réseaux sociaux encore durant des années. C’est sur les bancs du parlement que le combat politique doit se mener selon lui. « En tant que républicain, je crois aux institutions » a t-il expliqué. Sans être naïf, sur le fait que ce scrutin ne sera ni libre ni transparent, l’ancien candidat malheureux aux présidentielles de 2016 et 2019, estime que c’est une occasion pour chaque homme politique d’exposer sa vision aux comoriens et crée un débat d’idées. D’autant que la majeure partie de l’Opposition a pris part aux présidentielles de janvier 2024. Pour lui, refuser d’aller aux législatives et aux communales enverra pour signal à la population, que les opposants ne s’intéressent qu’à la présidence et rien d’autre. « Quelle garantie y’ avait-il aux présidentielles qu’il n’y a pas aux législatives? » Pour l’ancien ministre, « L’opposition est capable d’obtenir la majorité à l’assemblée » car il est plus facile pour chaque leader de l’opposition de mobiliser et surveiller son bastion électoral. Il cite pour exemple, l’illustre Bazi Selim qui a réussi a sécuriser son fief à se faire élire député d’opposition en 1987, sous le régime de plomb des mercenaires et du parti unique Udzima. Pour Fahmi Said Ibrahim, c’est en allant aux élections que l’Opposition prouvera à la communauté internationale, l’absence de démocratie aux Comores. Il a rappelé que le rôle des politiciens est de créer l’événement politique et non de bouder les urnes. « Si nous allons aux élections et nous subissons des fraudes, c’est déjà un événement politique » sous entendant que cela ne peut qu’être néfaste pour l’image et la réputation du régime Azali, contrairement au cas où il y a un boycott et qu’Azali Assoumani peut se targuer d’avoir mener à bien un double scrutin dans la « paix et la stabilité » comme en 2020.