L’opposition crée une nouvelle structure l’O.U.C « Opposition Unie des Comores »
Les partis d’opposition annoncent la création d’une nouvelle structure appelée Opposition Unie des Comores (O.U.C.) DÉCLARATION MOIFAKA Les Partis et Mouvements politiques, soussignés, regroupés en Rassemblement de Forces Vives pour la Libération des Comores, sont déterminés à assumer les responsabilités pour sortir le pays des crises multiformes dans lesquelles le Colonel Azali Assoumani l’a plongé. - Des crises politico-institutionnelles, socio-économiques, sociales, sécuritaires, culturelles et morales, conséquence de la mise à l’écart de la Constitution Consensuelle issue de l’Accord - Cadre de Réconciliation de 2001. - Des crises de mauvaise gouvernance inhérente à la centralisation bureaucratique du pouvoir menant le pays à une corruption généralisée, banalisée et entretenue au plus haut sommet de l’Etat par un pouvoir dictatorial. - Des pénuries à répétitions des denrées de première nécessité dans les îles, la paupérisation et la famine programmée. - Le ras-le bol et la colère du peuple comorien, toutes catégories socioprofessionnelles confondues face à un tel marasme, au piétinement permanent des valeurs fondamentales et une gouvernance erratique, inhumaine et indigne d’une Nation souveraine. Voilà pourquoi, les signataires de la présente déclaration à valeur de Pacte DECIDENT DE: • Se rassembler dans une « Opposition Unie des Comores » en vue de mutualiser leurs forces pour lutter efficacement contre la dictature et pour le retour de la démocratie et de l’État de droit aux Comores ; • Restaurer la paix civile et l’harmonie sociétale par un système démocratique respectueux des aspirations légitimes du peuple comorien ; • Asseoir une stratégie commune de mobilisation républicaine et citoyenne des forces vives de la nation, afin de défendre l’intérêt supérieur de la nation. • Recouvrer et consolider l’unité nationale et l’autonomie des îles conformément à l’esprit et à la lettre de l’Accord-cadre de Réconciliation nationale adopté à Fomboni le 17 février 2001, grâce aux efforts notamment louables et inlassables déployés par la Communauté internationale dans son ensemble, particulièrement l’Union Africaine et l’Organisation internationale de la Francophonie, cosignataires de cet Accord. Pour sauver le pays de cette dérive dictatoriale et de la monarchisation en cours, les signataires appellent à la mise en place IMMEDIATE d’une TRANSITION INCLUSIVE dans le but de : • Mettre un terme à la gouvernance autocratique du régime du Colonel Azali Assoumani; • Écarter le projet machiavélique de monarchisation du pays aux couleurs d’une dynastie Azali; • Faire face aux préoccupations urgentes de la population (électricité, eau, denrées de première nécessité, lutte contre la vie chère…) • Organiser des élections générales sur de bases nouvelles et dans le respect du cadre institutionnel né de l’Accord-Cadre de Fomboni-Mohéli du 17 février 2001. Les signataires de cette déclaration appellent la communauté nationale et la diaspora à se mobiliser pour sortir notre pays des chaînes de la dictature et défendre les principes républicains et les valeurs cardiales de la démocratie. Nous appelons en conséquence la Communauté internationale, les pays amis et les peuples frères à accompagner cet engagement fort, en vue de remettre les Comores sur les rails d’une société apaisée et centrée sur des objectifs harmonieusement partagés pour un développement humain durable, en cohérence avec la région et les orientations stratégiques du concert des Nations Unies. Faite à Moroni, le 10 octobre 2024