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Les jeux vidéos sont-ils bons pour nos enfants ? - Le Scan

26/07/24
RTBF
Dans Europe / Belgique

Le Scan se penche cette semaine sur les compteurs de pas de vos montres connectées ou smartphones. 10.000 pas par jour : bon pour la santé ou objectif exagéré ? Réponse avec Le Scan Des milliers de jeux vidéo sortent chaque année. Sur tous les supports, pour tous les goûts et pour tous les âges. Des univers ludiques et colorés qui invitent les plus petits à manier les joysticks ou la souris dès leur plus jeune âge. Mais autoriser les enfants à jouer à la console, sur une tablette ou un ordinateur, bonne ou mauvaise idée ? La littérature scientifique autour du gaming commence à bien s’étoffer. Chaque jour, de nouvelles études et articles paraissent dans le monde, comme ce rapport de l’UNICEF. Les chercheurs et chercheuses y expliquent notamment que les jeux vidéo peuvent participer au bien-être et au développement des enfants de 6 à 12 ans. Faire des choix ou créer une stratégie aide pour l’autonomie, par exemple. Explorer un monde ou créer son propre personnage, contribue à la créativité. Les jeux vidéo aideraient également à découvrir et gérer un tas d’émotions. Cela dit, l’étude précédemment citée souligne un point important : pour être bénéfique pour les plus jeunes, les jeux vidéo doivent être spécialement conçus pour eux. N’importe quel jeu n’est pas bon pour n’importe quel enfant. Ces éléments, Jean-Gobert de Coster les avait en tête pour développer Asfalia. Ce sont ses filles, Martine, 7 ans, et Julie, 9 ans et demi, qui nous font découvrir ce jeu. "C’est l’histoire de Charly, il ne comprend pas pourquoi son chien ne veut pas jouer avec lui", explique la plus grande. "Comme il ne veut pas jouer, il se fâche et tombe dans le monde des émotions." Asfalia est donc un jeu qui mêle conte, exploration et créativité. Spécialement imaginé pour les enfants de 6 à 10 ans. Pour le concevoir, Jean-Gobert de Coster et son équipe se sont tournés vers une spécialiste. "Je ne suis pas psychologue, je ne suis pas spécialiste des émotions, je suis juste papa. C’est déjà pas mal, mais ça ne suffit pas pour pouvoir avoir un propos vraiment cohérent et en lien avec ce qui se dit aujourd’hui." Alors ce papa a contacté une coach en émotions et spécialiste en hypersensibilité. Ça, c’était pour le fond et les messages portés dans le jeu. Mais il y a également eu des réflexions sur les mécaniques de jeux. "Il y a plusieurs éléments qui font qu’un jeu est adapté aux enfants. La première chose, c’est la facilité d’utilisation", détaille-t-il. Ensuite, il faut du challenge, mais pas trop. "Les obstacles créent un peu de frustration. Mais quand on réussit à les surmonter, on ressent du plaisir et de l’accomplissement." Puis le développeur a tenu à doubler tous les textes, pour que celles et ceux qui ne savent pas (encore) lire puissent suivre l’histoire. Ceci dit, tout n’est pas tout rose dans les mondes de Mario, Minecraft ou Adibou. "Au niveau des points négatifs et des conséquences possibles, il y a évidemment la question du temps d’écran, du temps passé devant le jeu vidéo", épingle la psychiatre. Avec des répercussions en cascade, comme la sédentarité ou des troubles du sommeil. Quant à la question de la violence, les études montrent que les jeux vidéo plus violents ne rendent pas forcément les joueurs et les joueurs plus agressifs. Ce qui ressort de la littérature scientifique et des entretiens réalisés, c’est qu’ils sont plutôt bons. Mais il y a des conditions : il faut que ces jeux aient été créés pour leur jeune public. N’importe quel jeu n’est pas bon pour n’importe quel enfant. Puis il y a l’importance de l’encadrement. La psychiatre que nous avons interrogée a insisté là-dessus : c’est important que les parents, les grands-parents ou les éducateurs et éducatrices s’y intéressent. Et encore mieux : qu’ils participent, qu’ils jouent avec l’enfant. Le tout en gérant le temps d’écran et en s’assurant qu’il y ait aussi d’autres activités aussi à côté. C’est sans doute là le plus grand défi. Le temps excessif passé devant un écran peut devenir problématique. Caroline Depuydt conseille d’instaurer des limites et de ne pas débrancher la prise de manière intempestive. "Si vous débarquez et lui dites 'maintenant arrête ton jeu' alors que lui est vraiment pris dedans, ce sera difficile pour lui d’arrêter. Donc la limite de temps doit être concertée avec lui avant." 0:00 Les jeux vidéos sont-ils bons pour nos enfants ? - Le Scan ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ???? Retrouvez aussi Le Scan sur : Le site RTBF Info ► https://www.rtbf.be/info/dossier/le-scan Auvio ► https://www.rtbf.be/auvio/emissions/detail_le-scan?id=14254 ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- © RTBF #videogames #jeux #jeunesse #smartphone #LeScan #LeScanRTBF #RTBF

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