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Plongée dans un pays interdit : le Bahrein

16/12/24
Dans Europe / France

Au Bahreïn, chaque jour depuis un an, des femmes et des hommes descendent dans la rue au péril de leur vie pour réclamer liberté et démocratie. Pendant un mois, Stéphanie Lamorré a filmé clandestinement au cœur des quartiers assiégés, les manifestations violemment réprimées. Il est presque impossible de pénétrer au Bahreïn lorsque l’on est journaliste. Fin avril, alors, que le royaume accueillait le Grand Prix de Formule 1 au mépris des graves troubles qui secouent le pays, des reporters qui tentaient de filmer la répression des manifestations se sont fait arrêter manu militari. Contrairement à l’Egypte ou à la Tunisie, cette petite monarchie du Golfe Persique ne délivre pas de visas à la presse. Passer la frontière clandestinement comme en Syrie n’est pas une option envisageable car Bahreïn est une île. L’accès du pays est aussi rendu très difficile aux ONG. Ces derniers mois, plusieurs journalistes ont été expulsés lorsque la police a découvert qu’ils avaient participé aux manifestations pour la démocratie. Les images sur les évènements du Bahreïn sont rarissimes. Seule ressource pour savoir ce qui se passe sur le terrain, des vidéo-clips amateurs mis en ligne sur Youtube et les informations envoyées par les activistes via Twitter. Stéphanie Lamorré vient de passer un mois clandestinement dans le pays où elle a pu partager la vie des insurgés. Elle nous rapporte le récit de son immersion, à travers le regard de trois femmes. Des activistes courageuses qui expliquent à quel point leur révolution est invisible. Comment faire exister et reconnaître l’insurrection contre le pouvoir. Trois destins, trois regards sur ce pays interdit de la Révolution arabe et oublié de l’Occident. Réalisateur : Stéphanie Lamorré

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