Répéter l'alarme de son réveil avant de se lever : bonne ou mauvaise idée ? - Le Scan
Commencer la journée une repoussant une fois (ou plusieurs) l’alarme de son réveil : nous sommes près de 70% à le faire régulièrement. Sortir du lit s’avère plus compliqué pour certains et certaines, qui n’hésitent pas à grappiller quelques précieuses minutes de sommeil. On entend pourtant souvent qu’il vaut mieux sauter directement du lit. Mais qu’est-ce qui est finalement le mieux pour nous : repousser l’alarme de son réveil ou s'arracher de l'oreiller dès la première sonnerie ? L’équipe du Scan a répondu à cette question. Nous ne sommes définitivement pas toutes et tous égaux et égales face au sommeil. Et pour le réveil, c’est pareil. Beaucoup de paramètres peuvent évidemment jouer sur nos nuits. Mais de manière générale, deux profils de dormeurs et dormeuses se dégagent : les chronotypes normaux et les chronotypes nocturnes. Ou, en plus familier, les lève-tôt et les couche-tard. "Ce profil dépend d’une composante génétique et de nos modes de vies", explique le docteur Baharloo, responsable de l’Unité du sommeil de l’Hôpital de la Citadelle de Liège. Les chronotypes normaux ont plus de facilité à se lever naturellement le matin. "La pression du sommeil dans notre cerveau se dissipe petit à petit à l’approche du réveil. Le sommeil devient de moins en moins profond, de plus en plus superficiel. On arrête de sécréter l’hormone du sommeil, la mélatonine. Et on se réveille naturellement." Mais pour les types nocturnes, l’alarme du réveil sera indispensable s’ils doivent commencer leur journée tôt. "C’est un phénomène qu’on rencontre plus fréquemment chez les adolescents et les jeunes adultes, précise le spécialiste. Nous possédons une espèce d’horloge biologique interne qui est régulée par la luminosité. Et chez certaines personnes, cette horloge est décalée vers le haut." La première sonnerie les arrachera sans doute du sommeil alors que leur corps n’est pas encore préparé à se réveiller. Mais quelles sont les conséquences sur l’humeur et les capacités cognitives ? C’est justement ce qu’une récente étude de l’université de Stockholm a analysé. Elle s’est déroulée en deux phases : la première consistait en un questionnaire pour définir le profil des "snoozers", celles et ceux qui utilisent régulièrement cette fonction de leur réveil. La deuxième visait à étudier les effets de cette pratique sur l’architecture du sommeil, le sentiment de fatigue, les habilités cognitives ou encore l’humeur. Sur les 1732 répondants et répondantes de la première étude, 69% utilisaient le snooze ou des alarmes multiples de manière régulière. Et parmi ces personnes, 60% se rendorment entre deux sonneries. Les raisons ? La plus commune, c’est d’être trop fatigué pour se réveiller. Ensuite, parce que ça fait du bien de grappiller ces quelques minutes le matin, pour se réveiller plus doucement ou ne pas avoir peur de ne pas réussir à se lever. Dans le graphique B, issu l’étude de l’Université de Stockholm, on retrouve la notion de chronotype. On observe que les "snoozers" sont majoritairement des gens du soir. Alors que près de 70% des personnes qui n’utilisent pas cette fonction se définissent comme des lève-tôt ou ne se rangent dans aucune des catégories. Dans la deuxième partie de l’étude, les chercheuses suédoises ont mené des expériences avec une trentaine de personnes qui ont l’habitude de repousser leur réveil. Tests cognitifs, de mémoire, calcul mental, mais aussi évaluation de l’humeur, du sentiment de fatigue et de leur architecture du sommeil : toute une série de paramètres ont été mesurés à leur réveil. Et ce, dans deux cas : quand elles avaient le droit de répéter l’alarme pendant une demi-heure, et quand elles devaient se lever directement. Quant aux impacts sur la santé, ils n’ont pas été mesurés lors de cette étude. Mais selon le docteur Baharloo de l’hôpital de la Citadelle et Tina Sundelin, chercheuse à Stockholm, les conséquences que pourraient causer ces alarmes multiples seraient minimes. Vous l’aurez compris, ça dépend de vous. Mais en tout cas, ces 20 minutes ou une demi-heure passées à repousser l’alarme dans votre lit ne sont pas du temps de sommeil perdu. Elles peuvent même avoir un réel effet bénéfique pour celles et ceux qui en ont besoin. 0:00 Répéter l'alarme de son réveil avant de se lever : bonne ou mauvaise idée ? - Le Scan ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ???? Retrouvez aussi Le Scan sur : Le site RTBF Info ► https://www.rtbf.be/info/dossier/le-scan Auvio ► https://www.rtbf.be/auvio/emissions/detail_le-scan?id=14254 ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ©RTBF #alarme #reveil #sommeil #belgique #consommation #LeScan #LeScanRTBF #RTBF Répéter l'alarme de son réveil avant de se lever : bonne ou mauvaise idée ? - Le Scan