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S.P.A de Charleroi : un refuge pour animaux sous tension | #Investigation

18/12/24
RTBF
Dans Europe / Belgique

Ici, il y a en permanence entre 300 et 400 pensionnaires dans l’attente d’un nouveau foyer. La saturation est souvent proche. "On met plusieurs animaux dans la même loge. Si deux petits chiens s’entendent ça nous permet d’avoir une loge disponible" explique Franck Goffaux, le directeur du centre. Une dizaine de personnes gèrent les entrées, les départs et les situations d’urgence qui s’enchaînent toute la journée, parfois même avant l’ouverture du centre. Lors de notre reportage, la police et le service de protection animale (A.D.T.) de la ville se sont présentés très tôt à l’entrée du refuge avec un chien abandonné. Attaché pendant trois jours, l’animal était nerveux et agressif. Arrivé au refuge, il était calmé et il a pu être pris en charge, passer l’inspection vétérinaire pour voir notamment s’il était pucé et le cas échéant identifier son propriétaire. Une dizaine de personnes gèrent les entrées, les départs et les situations d’urgence qui s’enchaînent toute la journée, parfois même avant l’ouverture du centre. Lors de notre reportage, la police et le service de protection animale (A.D.T.) de la ville se sont présentés très tôt à l’entrée du refuge avec un chien abandonné. Attaché pendant trois jours, l’animal était nerveux et agressif. Arrivé au refuge, il était calmé et il a pu être pris en charge, passer l’inspection vétérinaire pour voir notamment s’il était pucé et le cas échéant identifier son propriétaire. En plus de ces urgences, la S.P.A. doit répondre aux quelque 700 plaintes anonymes qu’elle reçoit chaque année. C’est une équipe de dix bénévoles qui s’en charge. Parmi eux, il y a Michel, un ancien gradé de la police de Charleroi. Il fait partie de l’équipe d’inspection. Il a entre autres pour mission de répondre à des signalements de maltraitance animale. Nous l’avons accompagné en intervention lors de deux missions. La première faisait suite à un appel signalant deux chiens aperçus en état d’extrême maigreur. Arrivé sur place, après un rapide examen pour vérifier que les canidés ne nécessitaient pas l’intervention d’un vétérinaire, Michel a proposé à leur propriétaire un abandon volontaire. N’étant plus capable de prendre soin de ses chiens, l’homme a accepté. Michel les a ramenés au refuge où ils ont rapidement pu bénéficier de soins. Pour la deuxième intervention, Michel devait se rendre dans un logement où des chats vivraient entre les détritus et les cadavres d’autres chats. La police de Charleroi a été appelée en renfort et en l’absence d’occupant, la porte de l’appartement a été ouverte. A l’intérieur, une situation indescriptible. De la crasse, des immondices et une odeur pestilentielle dans tout l’appartement. Les équipes ont fouillé chaque pièce mais ne trouveront aucun chat. Comme d’autres centres à travers la Belgique, la S.P.A.de Charleroi subit de nombreuses critiques. "Les préjugés ont parfois la vie longue se désole Michel. J’entends des gens affirmer que la S.P.A. n’est que pour les saisies et l’euthanasie." Le bénévole tient à rappeler que la S.P.A. ne prononce pas les saisies : "On peut [juste] proposer aux gens en détresse un abandon volontaire pour éviter que leurs animaux le soient également." Franck Goffaux partage ce constat. Pour lui, les critiques sont dures à supporter moralement. Cependant il se rassure avec les chiffres du centre qu’il dirige. Durant la première quinzaine de juillet, la S.P.A. a accueilli 80 chiens et 169 chats. En parallèle, 152 animaux ont trouvé une nouvelle famille. Et chaque année ce sont 3500 compagnons à poils ou à plumes qui transitent par le centre. Mais lorsqu’un animal est adopté rien ne garantit pleinement que son nouveau propriétaire prenne bien soin de lui. Pas même le permis de détention instauré en 2019 par le Code wallon du Bien-être animal et effectif depuis le 1er juillet 2022. Ce permis est lié au numéro de registre national et autorise un citoyen wallon à adopter un animal. Ce permis peut être retiré lorsque des mauvais traitements sont constatés. Mais certains parviennent à contourner la règle: "Dans un couple, un membre peut toujours adopter même si l’autre en a l’interdiction car le permis n’est pas lié à l’adresse", déplore Franck Goffaux. En effet, les administrations communales de Mons et Charleroi nous ont confirmé qu'elles vérifient rarement qui vit sous le même toit, sauf en cas de condamnation ou de soupçon de maltraitance. 0:00 S.P.A de Charleroi : un refuge pour animaux sous tension | #Investigation

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