Secteur privé : voici comment est calculé le réajustement salarial
Secteur privé : voici comment est calculé le réajustement salarial Ce vendredi 9 août, lors d’une conférence de presse concernant les réajustements salariaux pour les secteurs public et privé, le ministre Soodesh Callichurn a expliqué la méthodologie de l'exercice de relativité salariale effectué pour les employés du secteur privé. Il a d'abord illustré l'évolution du salaire le plus bas dans le secteur économique, en prenant l'exemple d'un « Factory Worker ». Celui-ci recevait Rs 4 971 en 2015, Rs 5 220 en 2016, et Rs 5 420 en 2017. « Le salaire minimum a été revu après que le gouvernement a mis en place le National Wage Consultative Council. Un travail colossal a été effectué depuis 2018. Ensuite, il y a eu une nouvelle révision du salaire minimum en 2020, le faisant passer à Rs 9 000 », a-t-il expliqué. Il a ajouté qu'en janvier 2024, le salaire minimum de Rs 11 075 est passé à Rs 16 500, incluant la rémunération additionnelle de la compensation salariale. « Une augmentation de Rs 4 925 a été accordée en quelques mois », a-t-il précisé. Expliquant que la cherté de la vie est un phénomène importé, car l'inflation est présente partout dans le monde, Soodesh Callichurn a affirmé que le gouvernement envisage une réforme salariale et que la mise en place d'un comité a été approuvée. Concernant l'exercice de réajustement salarial pour le secteur privé, couvrant les différents secteurs de l’économie, le ministre Callichurn a indiqué que le National Wage Consultative Council y travaille depuis deux ans et que c'est un processus très complexe en raison des différents grades des employés. Évoquant l'exercice de la dernière révision du salaire minimum à Rs 16 500, il a mentionné que cela a créé une distorsion salariale parmi de nombreux employés qui touchaient un salaire plus bas. Par exemple, un « Foreman » touche le même salaire qu'un laboureur ou un « helper ». Par conséquent, les salaires de nombreux employés ayant différents grades ne correspondent plus à leurs postes de responsabilité. Ainsi, le gouvernement a pris la décision que tous les employés du secteur privé qu'ils soient couverts ou non par les Renumeration Orders et touchant jusqu'à Rs 50 000, bénéficient d’un ajustement par rapport à leur salaire de base. Il est à noter que la majorité des employés du secteur privé sont couverts par 31 Renumeration Orders qui seront modifiés d’ailleurs, dans les jours à venir. En tenant compte de ceux qui sont couverts et de ceux qui ne le sont pas, la méthode pour calculer la relativité salariale est simple : il faut prendre le salaire de base de janvier 2024 et en déduire le salaire de base perçu en décembre 2023. Par exemple, un « Salesperson » qui avait un salaire de base de Rs 12 175 en décembre 2023 et Rs 16 500 en janvier 2024, aura une augmentation de Rs 600. De même, un « Waiter » qui avait un salaire de base de Rs 13 338 en décembre 2023 et Rs 16 500 en janvier 2024, bénéficiera d’une augmentation de Rs 3 124. Quant à un soudeur, s'il a perçu un salaire de base de Rs 14 699 en décembre 2023 et Rs 18 444 en janvier 2024, il aura une augmentation de Rs 3 248. Le ministre Callichurn a également souligné que tous les travailleurs du secteur privé qui touchent un salaire de base de Rs 20 000 à Rs 50 000 bénéficieront d'une augmentation de Rs 2 925, à compter du 1ᵉʳ juillet 2024. Ainsi, le mois d'arriéré sera payé en août 2024. Au total, 197 042 employés du secteur privé représentant un pourcentage de 60 %, sont concernés par cette augmentation salariale. Par ailleurs, 90 519 employés du secteur privé, qui ont récemment bénéficié d'une augmentation salariale conséquente, recevront un supplément de Rs 100 à Rs 600. Pour ce qui est des employés touchant plus de Rs 50 000 dans le secteur privé, le ministre Callichurn a soutenu qu'ils bénéficient déjà des augmentations décidées par leurs entreprises et qu'il est certain que la direction des entreprises continuera à jouer le jeu. Au niveau de la réforme salariale en fonction du poste de l’employé, elle sera mise en place pour corriger les anomalies. « C’est un exercice complexe que le gouvernement ne peut pas faire à la hâte », a-t-il souligné. Il a ajouté que comme cela concerne la majorité de la main-d'œuvre du pays, un comité technique sera mis en place et un « White Paper » sera circulé auprès des parties prenantes pour recueillir leurs avis. Par la suite, un travail scientifique sera effectué pour la réforme salariale dans le secteur privé.