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Tuer un pays en l’asphyxiant : Éditorial le Nouvelliste 19 février 2024

20/02/24
Tele20
Dans Caraibes / Haïti

Lentement mais sûrement on prive les femmes et les hommes qui habitent Haïti de l’usage de leur pied, de leur véhicule et de tout moyen de transport. Comment ? En occupant les routes et en rendant dangereuses toutes les voies de communication. Par terre et par mer, la circulation des hommes et des biens devient chaque jour plus difficile, plus dangereuse, plus mortelle, à cause de l’action des gangs et de la faiblesse de la réponse des forces de l’ordre. Cette fin de semaine, plus d’une dizaine de personnes ont perdu la vie, des dizaines d’autres sont encore retenus en otages et des milliers de chauffeurs ont dû payer des droits de passage pour aller d’un point à un autre du territoire. La pratique qui a vu le jour le 1er juin 2021 à Martissant s’est étendue dans tout le pays et chaque jour de nouveaux acteurs s’érigent en maîtres et seigneurs de nos routes. Ils établissent des péages et tuent en cas de résistance. Le coût de cette pratique est important. Dommageable. Attentatoire à la vie en Haïti. Si les bandits coupent les routes, les politiciens érigent des barrières pour empêcher aux Haïtiens et Haïtiennes d’aller à l’école. Lentement mais sûrement, on prive les hommes et les femmes qui habitent le pays de l’usage de leur esprit, de l’accès aux savoirs et à la connaissance. Tout aussi grave que l’impossibilité de circuler, les attentats contre l’école et la formation tuent le pays par asphyxie. Si les opposants se servent de l’école comme d’une arme pour renverser le pouvoir en place, le gouvernement, lui, laisse faire sans paraître se soucier des conséquences. Pouvoir et opposition sont unis dans le même combat pour abêtir le pays. Ce lundi 19 février 2024, alors que les politiciens n’ont fait aucune avancée dans leur agenda respectif, ils empêchent encore aux enfants de la nation d’aller à l’école. Ne les encouragent pas à s’y rendre. Ne prennent pas les dispositions pour rendre l’école priorité nationale. L’opposition détériore les conditions. Le gouvernement ne se démène pas pour garantir les conditions pour rendre la circulation des gens et du savoir possible dans le pays. La paire pouvoir-opposition assassine le pays. Tel est le projet national en 2024. ABONNE TOI EN CLIQUANT ICI https://www.youtube.com/channel/UCteSvIb2oubXGlHJTGezlTg?sub_confirmation=1 LIENS https://youtu.be/GUvXYRE-XwE https://youtu.be/ofx_cnD47Vc https://youtu.be/rJewtwp3Owg RESEAUX SOCIAUX https://www.facebook.com/tele20 https://www.instagram.com/tele20/ https://twitter.com/tele20 #arielhenry #insécurité #guyphilippe #haiti #moisejeancharles #bsap #editorial #lenouvelliste

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