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Ulrike Meinhof : de journaliste à terroriste - Femmes coupables (5/5)

05/09/24
RTBF
Dans Europe / Belgique

Retrouvez l'intégralité du podcast "Femmes coupables" sur RTBF Auvio : https://link.rtbf.be/femmescoupablesauvio Femme coupable S02E05 : Ulrike Meinhof, du journalisme engagé à la lutte armée La violence a-t-elle une explication biologique ? S’il s’agit d’une spécificité masculine, alors est-ce que, quand les femmes l’exercent, c’est pathologique ? Dans les années 70, alors que les médecins s’interrogent sur ces questions, le corps d’une femme est autopsié pour tenter de connaître l’origine de ses crimes. Dans le plus grand secret, son cerveau a été retiré de sa dépouille, puis disséqué dans l’espoir de découvrir des pathologies expliquant la radicalisation politique de cette femme. Son cerveau sera ensuite placé dans du formol et conservé dans un institut psychiatrique pendant plus de trente ans, illégalement. Il faudra attendre les années 2000 pour que les enfants de la victime puissent récupérer les restes de leur mère. Elle s’appelait Ulrike Meinhof, elle était allemande, et c’était une grande intellectuelle et journaliste. Mais dans les années 70, avec d’autres, elle sera à l’origine de l’organisation terroriste d’extrême gauche connue sous le nom de RAF, pour Rote Armee Fraktion, ou Fraction Armée Rouge en français. La RAF ce n’est rien d’autre que le groupe terroriste le plus important de l’après-guerre en Allemagne. C’est à Stuttgart, une grande ville allemande située dans le sud-ouest du pays, que s’ouvre, le 21 mai 1975, le procès de la bande à Baader. Dans les années 70, le mur de Berlin n’est pas encore tombé et que l’Allemagne est encore coupée en deux. D’un côté la RDA, la république démocratique d’Allemagne sous influence soviétique, et de l’autre la RFA, République fédérale d’Allemagne, sous influence occidentale et surtout, américaine. Stuttgart se trouve donc en RFA. La bande à Baader, c’est le nom sous lequel on regroupe les quatre accusés : Gudrun Ensslin, Jan Carl Raspe, Andreas Baader, et Ulrike Meinhof. L’Allemagne est terrorisée par ces noms. En particulier les deux derniers. Leur procès est à l’image de l’émotion, de la répulsion qu’incarnent ces quatre accusés : hors normes. Le tribunal, de près de 600 m², a été construit spécialement pour l’occasion, juste à côté de la prison. Les deux bâtiments sont d’ailleurs reliés par un tunnel d’une centaine de mètres. Le tribunal est une forteresse. Clôtures barbelées, filet anti bombe sur le toit, portiques de contrôles pour fouiller quiconque souhaite pénétrer l’enceinte. Les accusés s’apprêtent à être jugés pour plusieurs hold-up, mais surtout pour différents attentats à la bombe qui ont secoué l’Allemagne entre le 29 septembre 1970 et le 7 juin 1972, et ont causé la mort de cinq personnes, dont quatre militaires. Lorsque les accusés entrent dans la salle d’audience, ils ne sont plus que trois, Jan Carl Raspe est mort suite à sa grève de la faim. Dans la salle, il y a près d’une centaine de journalistes. Ulrike Meinhof n’est plus que l’ombre d’elle-même. Mais qu’est ce qui a poussé la journaliste à se radicaliser et à emprunter le chemin de la violence ?Alors qu’Ulrike tente de trouver un équilibre dans les milieux alternatifs de Berlin, un événement qui ne la concerne pourtant pas directement, vient percuter son quotidien. En avril 1968, quatre individus, dont un certain Andreas Baader, incendient plusieurs grands magasins à Francfort, pour allumer une torche en symbole contre la guerre du Vietnam. Beaucoup de dégâts matériels mais pas de blessés. Ulrike va les rencontrer en prison, plusieurs fois. Il n’y a plus de retour en arrière possible pour elle. Les actions de la journaliste sont de plus en plus empreintes de violence… 0:00 Ulrike Meinhof : de journaliste à terroriste - Femmes coupables (5/5) ———————————- De Véronique Courjault, accusée d’infanticide, à Anna Göldi, la dernière sorcière, en passant par le procès de la djihadiste Inès Madani, celui d’Irma Grese, la tortionnaire nazie, ou encore de Monique Olivier, l’ex-femme de Fourniret… Qui a dit que le crime était une affaire d’hommes ? Juliette Prouteau vous raconte les procès de huit femmes criminelles. Retrouvez tous les épisodes de la série "Femmes coupables" sur RTBF Auvio : https://link.rtbf.be/3O16k9A ou sur notre site https://www.rtbf.be/ ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ???? Retrouvez La Première Sur Auvio ► https://auvio.rtbf.be/chaine/la-premiere-6 Sur le site RTBF ► https://www.rtbf.be/lapremiere Sur Facebook ► https://www.facebook.com/LaPremiereRTBF ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- © RTBF #ulrikemeinhof #journalist #terrorist #podcast #histoire #lapremiere #lapremierertbf #rtbf 3216164

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